Reportage sur les ordinateurs

[boris]

Bonjour à tous , un reportage de 1994 sur les ordinateurs , à voir pour ceux qui ne l'ont pas vu.

https://www.youtube.com/watch?v=W20d8Pj2fy8



c'est toujours sympa à regarder.

[Daniel]

Un microprocesseur 486 géant dans le salon, c'est tentant... mais peut-être difficile à faire accepter par la maîtresse de maison.

[fneck]

Merci pour ce lien, je n'avais jamais vu ce film

Bon, ça date un peu (1994) et depuis il y a bien eu encore des évolutions mais c'est sympa. En particulier j'ai bien apprécié la deuxième partie qui parle de la fabrication des microprocesseurs.

[yo_fr]

j'adore la disquette 70 pouces !

[Papy.G]

Merci beaucoup Boris, excellent ce reportage, quelques infos datent un peu, mais ça ne fait pas trop vieillot malgré les 22 ans écoulés depuis. Il y a pas mal d'interviews de personnages importants dans l'histoire de l'informatique, je suis impressionné. Jusqu'à Bill Gates, Mais ni Woz ni Jobs, Apple étant dans la période maudite.
J'adore Michel Chevalet, il arrive a simplifier, sans trop déformer la réalité, ce qui se fait malheureusement parfois dans ce genre d'émissions.
Par contre, la simulation de l'activité du 486 est un peu bidonnée, il me semble.

Daniel> L'envahissement de l'environnement commun dans un foyer par une passion peut parfois se faire, ma table basse dans le salon est une vitrine de 1m2 emplie de Lego.

Edit: Marrant de voir aussi la vision qu'avaient certains de l'évolution des utilisations de l'ordinateur, et des modes de communication qu'ils allaient engendrer, car c'était juste avant l'internet.
Ceci dit, il n'y avait pas déjà de système de messagerie électronique instantanée à cette époque?

[Xavier]

Salut,
Vu les faibles performances de ma machine !
Je n'ai pas pu voir plus de 10 mn de vidéo... (début en noir et blanc)

Mais, ce qui est troublant, sur les images d'archive américaines, c'est l'apparition des "opérateurs".
D'abord des femmes, puis des personnes de couleur.

Dans les débuts de l'informatique, il y avait beaucoup de manipulations...
Les femmes avait des aptitudes de dactylographie, "bureautique" et saisie d'informations... pendant la guerre, les hommes étaient mobilisés sur le front donc soumises aux tâches de production et de logistique.
Le statu des femmes n'était pas enviable, car cantonnées aux tâches ménagères... avant et après la démobilisation.

Encore, dans les années 50, les personnes de couleur étaient une main d'œuvre corvéable à merci et peu qualifiées.
Les personnes de couleur ne pouvaient pas accéder à une université prestigieuses de technologie...

Cette vision de la machine informatique corvéable à merci, a-t-elle était une réalité... ou une mauvaise interprétation des images de propagande américaine?

L'ordinateur était-il le nouvel "Esclave" de la société technologique ?
Avec du recule, l'imaginaire collectif, traite largement l'émancipation de l' "esclave" informatique des les romans, les films...
"2001, l'odyssée de l'espace", "Terminator", "iRobot" ...

Maintenant, devenu compagnon capricieux, outil multimédia et vecteur de communication... cette image est moins marquée.
Mais, l'esclave rebelle était (et est toujours AI,BIG DATAs...) une menace inconsciente des "Maîtres" qui ont toujours eu des relents de culpabilité à exploiter ces machines sans âmes.

Et nous en faisons parti.

[Papy.G]

Cette image de l'esclave et la crainte de l'émancipation provient probablement d'une époque où l'on imaginait pouvoir faire faire aux ordinateurs ou aux robots, ce que l'on exigeait des couches basses de la société, avec une réminiscence des soulèvements des peuples noirs un peu partout dans les pays développés.

Dans certains reportages, on peut voir des femmes pionnières de l'informatique, peu, mais il y en a eu, des noirs, je ne suis pas très au courant de la chose, mais je n'ai pas souvenir d'en avoir vu dans les reportages.

Je ne pense pas que le secteur ait été volontairement masculinisé, ou blanchi, au moins au début, mais ce sont juste les gens qui étaient là qui ont fait les choses, et effectivement, dans les bureaux de recherches, les diplômés de grandes écoles étaient un peu triés. Par ailleurs, pour ce qui est des opérateurs, avec la disparition des saisies fastidieuses, perforation de cartes, chargement de rubans perforés, on a eu moins besoin de main d'œuvre moins qualifié, et donc les femmes se sont un peu raréfiées par la suite.

[Notator]

Mais, ce qui est troublant, sur les images d'archive américaines, c'est l'apparition des "opérateurs".
D'abord des femmes, puis des personnes de couleur.

Je crois qu'il ne faut pas tomber dans le piège d'une vision angélique, déconnectée du contexte socioculturel de l'époque.
Les emplois évoqués étaient peu qualifiés et mal payés ; ceux (ou celles) qui les occupaient étaient ceux qui n'avaient pas le choix d'avoir un emploi plus qualifié et mieux payé, évidemment.

Il n'y avait pas de volonté des employeurs de dire :"Ah ben tiens, on ne va faire travailler que des femmes, ou que des noirs".

Les femmes, à cette époque ne cherchaient pas à faire carrière. Leur ambition, de par leur éducation et la pression sociale, était de trouver un mari, faire des enfants, et être femme au foyer.

Les noirs, quant à eux, avaient en majorité un niveau social très bas. Leurs perspectives d'ascension sociale étaient via le sport ou la musique. Ce qui leur a permis de s'en sortir (en plus de l'évolution de la société - mais c'est lié), c'est à la fin de la guerre 39-45, le 'GI bill', dispositif qui permettait aux soldats de retour de guerre la possibilité de faire des études.

C'est un peu simpliste de mettre sur le compte du racisme leurs difficultés de l'époque à s'élever. Chez nous aussi, rares étaient les fils d'ouvriers qui arrivaient à s'élever socialement. Et encore aujourd'hui (même si cela s'est amélioré), rares sont les fils de prolétaires à être élèves des grandes écoles.

[Xavier]

Salut,

La technologie a toujours été un privilège pour la "clarté"... ( jusqu'au années 70 dans certains état des Etats-Unis )
Je me souviens avoir entendu que les chars de combat avaient été conçu, à l'époque, par et pour les "gents de bonne famille" américaine.( même si l'idée était Franco-Anglaise )
Là encore, ce type d'arme haut technologie ne pouvait pas être utilisé par "n'importe qui", pour le commandement des forces américaines durant la seconde guerre mondiale...

Donc, il était impossible, à l'époque (début de la 2nd guerre mondiale), de "prêter" un bijou technologique à ce genre de personnes.
Mais, face aux pertes grandissantes d'équipage en campagne nord Africaine et Française... le commandement allié a donc créé une unité spéciale de couleur, équipée de chars tout neuf. Sans toutefois cacher son manque d'équipage, pour une production de chars toujours croissante!

Il va sans dire, qu'il n'était toujours pas question de mélanger les équipages, mais de former ces personnes à une tâche bien définie dans un cloisonnement contrôlé.
On ne parlait donc pas d'unité d'élite, mais d'unités "Spécialisées".

La technologie a toujours était associée au savoir et aux aptitudes intellectuelles de l'utilisateur.
La production de masse tend à "vulgariser" cette technologie, et à la rendre accessible aux couches les moins éduquées de la population.

Plus proche de notre époque, dans les années 80, les rares écoles en informatique, demandaient un sérieux bagage en mathématique pour ouvrir ses portes aux étudiants.
Dans ce bouillon élitiste et brumeux qui interdisait tout espoir de carrière pour un non "scientifique mathématicien", certains ont pris le parti de ne pas prendre les chemins classiques de formation... et sont devenu des "autodidactes" de l'informatique.
Aidés par les revues informatiques, de programmation... ces personnes ont créé un fort lien affectif avec l'informatique et l'électronique.

On peut en croiser sur les forums et sur le net de nos jours, mais certains d'entre eux, n'ont pas choisi cette voie pour faire carrière!
Je prends en exemple les programmes diffusés sur le magazine "HEBDOGICIEL", peu de ces personnes (pourtant des programmeurs de talant pour certains) ont été des programmeurs professionnels... garagistes, chauffeurs routier, médecins, commerçants ou artisans.

Ce fût une révolution... la technologie n'était plus le loisir des nantis, mais celui de tous.

[Notator]

Bien sûr. Il fallait bien développer et élargir une clientèle, pour acheter tous les produits de cette industrie en plein développement...
Mais ce ne sont pas ceux qui se sont enrichis des bénéfices considérables de ce business...

[6502man]

Plus proche de notre époque, dans les années 80, les rares écoles en informatique, demandaient un sérieux bagage en mathématique pour ouvrir ses portes aux étudiants.
Dans ce bouillon élitiste et brumeux qui interdisait tout espoir de carrière pour un non "scientifique mathématicien", certains ont pris le parti de ne pas prendre les chemins classiques de formation... et sont devenu des "autodidactes" de l'informatique.
Aidés par les revues informatiques, de programmation... ces personnes ont créé un fort lien affectif avec l'informatique et l'électronique.

Même pire que ça, à l'époque on m'avait refusé l’accès aux écoles "d'informatique" parce-que je ne maîtrisais pas bien le Français , évidement, vu le nombre de fautes de grammaire que je faisais en dictée ou rédaction ça pouvait faire peur, mais à cette époque les troubles dyslexiques n'étaient pas pris en compte.
«Vous comprenez, il faut avoir une très bonne moyenne pour faire de l'informatique, pas seulement en math.»
En cours j’écrivais de l'hexa et du binaire en pensant à ce que j'allais programmer en rentrant du collège.
Et même des petits dessin pixelisés sur les cahier à petits carreaux.

[Papy.G]

Si c'était pire à l'époque, puisque tu en parles au passé, on peut comprendre la réticence des décisionnaires, en même temps.
Ce qui est dommage, c'est que dans les filières spécialisées, on ne se soit pas concentré sur les talents spécifiques, sauf dans les filières technologiques, ou le reste était un peu mis de côté.
Cela a évolué, mais peut-être un peu trop à l'extrême: quand je lis certains articles dans la presse ou en ligne, j'ai parfois mal à la tête.
En fait, il aurait fallu des BEP/Bac Pro informatique, mais là aussi, on se heurte au cloisonnement social, les grandes écoles pour les métiers "Nobles", et les filières techno pour former les "cancres" aux métiers ingrats.

Les dessins sur papier millimétré, ça me fait penser à un camarade de lycée, devenu formateur en informatique/développement logiciel.

Qu'on ne me taxe pas de faire un jugement, malgré mon orthographe que j'essaie de maintenir au mieux, je suis victime d'une pathologie handicapante non reconnue ayant entravé mes perspectives scolaires et à présent professionnelles.